
Une commotion cérébrale est l’état qui suit un choc au niveau du cerveau. Il s’agit d’un traumatisme crânien léger, survenant assez fréquemment au cours des pratiques sportives intenses. Elle se matérialise par différents symptômes, parfois peu évocateurs d’une commotion cérébrale. La prise en charge d’une commotion cérébrale est indispensable pour soulager rapidement les symptômes et faciliter la récupération optimale du patient.
Qu'est-ce qu'une commotion cérébrale ?
Une commotion cérébrale est un traumatisme crânio-cérébral (traumatisme crânien) léger, ce qui est le cas de 80 % des traumatismes crâniens.
Elle peut survenir dans différentes situations :
- un choc sur la tête ou un choc porté au corps (accident de voiture, blessure sportive) ;
- une chute ;
- une accélération ou un freinage brutal de la tête (chute de ski, collision).
La commotion cérébrale provoque un état de choc cérébral, mais les dommages sur le cerveau ne sont pas apparents.
Le cerveau est déplacé ou secoué dans la boîte crânienne et il peut heurter la surface osseuse du crâne. Les cellules cérébrales sont directement touchées et présentent des troubles transitoires dans leur fonctionnement. Certaines cellules cérébrales peuvent également être détruites au cours du choc.
Les effets de la commotion cérébrale perdurent quelques heures à quelques jours. Durant cette période, le cerveau ne fonctionne plus normalement et devient particulièrement sensible à un nouveau choc.
Symptômes de la commotion cérébrale
La commotion cérébrale peut entraîner une grande variété de signes et de symptômes, en fonction de la nature et de l’importance du choc :
- une perte de conscience brève (quelques minutes) non systématique ;
- des maux de tête ; des douleurs cervicales ;
- une confusion et des troubles de la concentration ; des troubles de la mémoire ;
- des vertiges ou des déséquilibres ; plus rarement des troubles visuels ;
- des nausées et des vomissements ; une fatigue ou une faiblesse ;
- une hypersensibilité au bruit ;
- des troubles du comportement (irritabilité, dépression, émotivité, nervosité) ; des troubles du sommeil.
Si certains symptômes apparaissent dès le choc, d’autres symptômes peuvent survenir plusieurs jours après le choc. Les symptômes durent généralement quelques heures ou quelques jours mais, dans certaines situations, ils peuvent persister pendant plusieurs semaines.
Que faire en cas de commotion cérébrale ?
En cas de choc important susceptible d’avoir provoqué une commotion cérébrale ou lorsqu’une personne présente un ou plusieurs symptômes indicateurs d’une commotion cérébrale, il est nécessaire d’informer une personne de son entourage et de consulter un médecin.
En effet, même si les symptômes sont minimes et n’apparaissent pas immédiatement, une commotion cérébrale doit être évaluée et traitée par un médecin. La plupart des commotions cérébrales guérissent d’elles-mêmes, et sans suite, mais, dans certains cas, il existe un risque de conserver des séquelles qui pourraient nuire à la qualité de vie.
La consultation médicale devient une urgence dans certains contextes :
- une perte de conscience prolongée ;
- une absence de réactions après la perte de conscience ;
- des symptômes persistants au-delà de quelques jours ;
- un risque de commotion cérébrale chez un nourrisson (chute).
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Diagnostic de la commotion cérébrale
Le diagnostic de la commotion cérébrale repose avant tout sur les circonstances qui ont pu provoquer la commotion. Le médecin s’appuie également sur les symptômes du patient depuis le choc et sur les antécédents médicaux.
Des examens d’imagerie peuvent être prescrits, radiographie, scanner, IRM (imagerie par résonance magnétique), mais ils sont le plus souvent normaux dans le cadre d’une commotion cérébrale. Ils permettent néanmoins de rechercher d’autres anomalies plus graves (fracture osseuse, hémorragie cérébrale…).
Des tests neurologiques et neuropsychologiques permettent au médecin d’évaluer les conséquences cérébrales de la commotion.
Traitement contre la commotion cérébrale
Toute personne atteinte d’une commotion cérébrale doit faire l’objet d’une surveillance médicale pendant 1 à 2 jours.
Le repos physique et mental est obligatoire pendant plusieurs jours pour permettre au cerveau de récupérer et de retrouver un fonctionnement normal. En particulier, il est impératif de cesser toute pratique sportive pendant plusieurs jours pour éviter tout risque de nouveau choc.
Tout doit être fait pour mettre au maximum le cerveau en position de repos (port de lunettes de soleil à l’extérieur, absence d’exposition aux sons, atmosphère sereine, soutien de l’entourage).
Il est recommandé de ne prendre aucune décision importante durant cette phase de repos, car les capacités de jugement du patient peuvent être altérées transitoirement par la commotion cérébrale.
Des médicaments antalgiques peuvent être prescrits pour soulager les maux de tête.
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Accidents et traumatismes
Sommaire
- Types de traumatismes
- Fractures
- Entorses et luxations
- Hématome
- Brûlures ou gelures
- Chutes et traumatismes crâniens
- Saignements bénins
- Piqures et morsures